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Etats Généraux des Femmes de Santé 2022 : santé des femmes
A l’issue de sa deuxième édition des Etats Généraux dédiés à la Santé de la femme « Préventions et inégalités de santé chez les femmes : briser les paradigmes et proposer une approche positive », le collectif Femmes de Santé a adressé au gouvernement une lettre ouverte pour demander une stratégie nationale « Santé de la Femme ». Cette lettre résulte des différents travaux des 80 Femmes de Santé à l’occasion des Etats Généraux de la Santé de la femme organisé par le collectif. Remise en conclusion des débats à Madame Agnès Firmin le Bodo, Ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, elle demande notamment la mise en place d’un parcours de Santé de la femme piloté par un Institut National de la Santé de la femme.
30 solutions concrètes et simples proposées par les Femmes de Santé pour améliorer la santé de la femme
Lors de ces Etats Généraux, les Femmes de Santé ont également proposées 30 solutions qu’elles ont élaborées lors d’ateliers collaboratifs en amont de cette journée. Ces solutions traitent de deux thématiques :
Comment faire en sorte que les préventions ne soient pas perçues comme des contraintes supplémentaires mais un moyen de lever la charge mentale des femmes ?
La littératie en santé : la bonne information, le bon choix, au bon moment.
Celles-ci ont déjà été remises aux membres du cabinet du ministère de la Santé et de la Prévention fin novembre 2022.
Lettre ouverte à l'initiative des Femmes de Santé demandant au gouvernement une Stratégie Nationale « santé de la femme »
Nous invitons toutes les personnes qui le souhaitent,
membre du collectif Femmes de Santé ou non,
à soutenir cette initiative et à co-signer cette lettre.
A l’occasion des Etats Généraux du collectif Femmes de Santé intitulés « Préventions et Inégalités de santé chez les femmes : briser les paradigmes et proposer une approche positive », nous, les membres du collectif Femmes de Santé, demandons la mise en place d'une stratégie nationale dédiée à la santé de la femme, stratégie accompagnée de son plan opérationnel.
- parce que les femmes représentent 50% de la population,
- parce que la banalisation de manifestations cliniques, douleurs ou symptômes féminins demeure,
- parce que les biais genrés dans les prises en charge demeurent,
- parce que la charge mentale pèse majoritairement sur les femmes et représente un frein à leur accès aux préventions et aux soins,
- parce que l’on sait désormais que certaines maladies mixtes ne s’expriment pas de la même façon chez les hommes et chez les femmes et que nombres d’entre elles n’ont pas été étudiées dans leur mixité ou restent mal connues,
- parce que les tabous (culturels et genrés) autour de la sphère intime de la femme demeurent,
- parce que les spécialistes de la santé de la femme sont trop peu nombreux et l’accès aux soins dans les territoires trop peu développé,
- parce que la recherche épidémiologique, les données récoltées, les essais cliniques ne sont pas systématiquement genrés,
- parce que les errances diagnostiques des femmes sont trop nombreuses,
- parce que nombre de femmes ne sont pas entendues et leur parole minimisée,
- parce que si nous saluons la Stratégie Nationale de lutte contre l’Endométriose et la volonté du gouvernement d’inscrire le droit à l’avortement dans la constitution, bon nombre de pathologies et symptômes « féminins » demeurent mal pris en charge faute d’être (re)connus et étudiés,
- parce que les biais genrés inconscients et la singularité des femmes ne sont pas enseignés systématiquement au cours des études médicales et paramédicales,
- parce que la recherche sur la santé de la femme prise dans sa globalité, ou dans des pathologies peu connues mixtes ou spécifiques, n’en est qu’à ses débuts et doit accélérer,
- parce que l’innovation pour la santé de la femme, portée souvent par des femmes, bénéficie d’une double peine pour avancer (peu de données cliniques initiales, et on sait que les femmes entrepreneures bénéficient de moins d’investissements),
- parce que c’est un besoin et une inégalité femme-homme,
- parce que, enfin, la Santé de la femme n’a que peu été abordée dans son ensemble, de manière holistique, tout le long de la vie d’une femme...
... cette Stratégie Nationale Santé de la femme, doit être globale et intégrée dans tous les secteurs de la santé, et regrouper tous les acteurs de la santé et du monde du travail.
Nous proposons en outre, que cette stratégie soit pilotée par un Institut National Santé de la femme et mette en place un parcours de santé de la femme, y compris de la femme en situation de précarité. Un parcours clair et identifié, tout au long de sa vie.
La France, acteur connu et reconnu pour son système de santé, doit s'afficher comme un leader sur le sujet de la santé de la femme.
Les Femmes de santé, à travers des ateliers collaboratifs pluriprofessionnels, ont identifié les contours que pourrait prendre une telle stratégie à travers 10 piliers.
Axe 1 - Insérer la notion de singularité des femmes (tabous, biais culturels et genrés, discriminations intersectionnelles, données différenciées, symptômes différents et manifestations cliniques spécifiques, charge mentale...), dans toute la politique de santé, c’est-à-dire dans tout projet ou dispositif public ou privé de santé, de la prévention aux soins en passant par la recherche, l’innovation, l’enseignement et l’épidémiologie. La situation de handicap doit aussi être considérée dans toutes les actions, car les femmes vivant avec un handicap ont moins accès à la prévention et aux soins que les autres.
Axe 2 - Inclure tous les acteurs du système de santé, y compris les entreprises et institutions non issues de la santé (politique RSE), dans la conception et la mise en œuvre de cette stratégie :
• Les femmes patientes,
• Les aidant.e.s,
• Les professionnel.le.s de santé tous secteurs et tous types,
• Les industriels de la santé,
• Les communautés de communes et administrations et autorités de santé publique,
• Les structures de santé de territoires, les hôpitaux et cliniques, les établissements médico-sociaux, publics ou privés,
• Les assureurs et les mutuelles,
• Les startups de la Femtech,
• Les associations de professionnel.le.s, d’aidant.e.s et de patient.e.s,
• Les employeurs publics et privés (entreprises, associations) issus ou non issus de la santé.
Axe 3 - Lever les tabous chez les femmes et chez les professionnel.le.s de santé ; et lever la banalisation des signes cliniques par ces deux publics :
• Par une prise de conscience et une action de tous les acteurs :
- via des campagnes de communication multicanales
- en tenant compte des biais sociaux et culturels de toutes les femmes sur le sol national.
• Par la non-banalisation et la prise en charge de symptômes, et par la généralisation de certains examens, à des âges clefs de la vie d’une femme (périménopause par exemple, la périnatalité pour celle qui ont des enfants...).
Axe 4 - Former et éduquer à la singularité des femmes :
• Tous les professionnels de santé, dès la première année pour la relation soignant-soignée, tout au long des études médicales et paramédicales pour les différences genrées dans les symptômes et traitements des pathologies, et en formation continue sur les deux volets.
• Référencer les pathologies de la femme et les pathologies mixtes à symptômes spécifiques chez les femmes.
NB. Plusieurs solutions concrètes sont proposées lors des Etats Généraux sur cette thématique.
Axe 5 - Adapter les prises en charge, l’accès aux soins, à la femme et non l’inverse :
• Développer une approche par symptômes et manifestations cliniques, à l’écoute des femmes.
• Favoriser le développement de services ou structures pluridisciplinaires de soins prenant en compte la femme dans sa globalité et tout le long de sa vie.
• Favoriser le développement de services ou structures spécialisées, de soins coordonnés, sur les pathologies féminines identifiées et nouvelles.
Axe 6 - Tenir compte de la charge mentale dans les dispositifs de préventions primaires, secondaires et tertiaires :
• Valorisation de l’innovation et simplification du développement de nouveaux modèles et outils de préventions et de dépistages n’alourdissant plus la charge mentale.
• Prendre l’allègement de charge mentale comme l’un des indicateurs qualité des projets et actions de prévention.
NB. Plusieurs solutions concrètes sont proposées lors des Etats Généraux sur cette thématique.
Axe 7 - Accélérer et développer une recherche coordonnée de la santé de la femme :
• Intégrer la santé de la femme dans les grands plans de recherches financés par les finances publiques et l'Union Européenne.
• Coordonner l’extraction et analyser la donnée relative à la santé des femmes, issue d'établissements, de structures de soins.
• Genrer et étudier les données épidémiologiques et les données du Data Health Hub.
• Développer des programmes de recherche et des appels à manifestation d’intérêt :
- Sur les maladies féminines, pour récolter des données épidémiologiques, mieux comprendre les maladies et les soigner à l’instar de l’endométriose.
- Sur les signes, symptômes et douleurs féminines, afin de mieux les comprendre et poser des diagnostics plus rapidement et précisément.
- Sur les spécificités féminines dans les pathologies mixtes, pour les identifier, mieux les faire connaitre, mieux les diagnostiquer et mieux les traiter.
- Sur les besoins spécifiques des femmes en termes de soins et de préventions.
• Genrer systématiquement les études cliniques portant sur des pathologies mixtes.
Axe 8 - Favoriser l’innovation pour la santé de la femme :
• Intégrer la santé de la femme dans tous les appels à projet d’innovation santé.
• Simplifier les procédures administratives, les partenariats publics privés, et favoriser l’investissement précoce dans les projets concernant la santé de la femme.
• Faciliter les tests et les études sur les soins innovants concernant les pathologies de la femme, pour accélérer le développement de nouvelles solutions.
Axe 9 - Favoriser un remboursement juste et égalitaire, des médicaments et des dispositifs médicaux concernant la santé de la femme.
• Identifier l’iniquité genrée de prise en charge des remboursements médicaments liés à la santé des femmes, par le biais d’une large étude, puis rectifier ces inégalités.
• Rembourser les soins et médicaments de supports, pour soulager les effets secondaires des traitements des pathologies féminines lourdes comme les cancers du sein.
Axe 10 - Combattre les difficultés d’accès aux soins et aux préventions dans tous les territoires et développer des parcours de santé des femmes territorialisés :
• Avec tous les professionnels de terrain
• Avec les entreprises
NB. Plusieurs solutions concrètes sont proposées lors des Etats Généraux sur cette thématique.
Organisé par hkind avec le soutien de :
Evénement sous :
Le haut-marrainage de Madame Isabelle Rome, Ministre Déléguée auprès de la Première ministre, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Egalite des chances.
Le parrainage de Monsieur François Braun, Ministre de la Santé et de la Prévention.