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Frédérique Forestier
Le DIASPAD-CHB (Dispositif Infirmier d'Accompagnement et de Suivi Post Ambulatoire à Domicile du Centre Henri Becquerel)
Après des études de médecine à l’université de Nice, Frédérique a été nommée à l’internat de chirurgie de Rouen en 92. Chef de clinique en chirurgie viscérale et digestive au CHU de Rouen de 98 à 2000 puis chef de clinique en chirurgie vasculaire de 2000 à 2001, elle a intégré l’équipe de chirurgie oncologique du Centre Henri Becquerel à Rouen. Elle y est coordonnatrice de l’unité de chirurgie ambulatoire depuis 2012 et responsable du projet DIASPAD-CHB depuis 2017.
Quel est votre projet ?
Le DIASPAD-CHB (Dispositif Infirmier d'Accompagnement et de Suivi Post Ambulatoire à Domicile du Centre Henri Becquerel) a été spécifiquement créé, suite à un appel à projet de l'INCA (Institut National du Cancer), pour développer la chirurgie ambulatoire des cancers du sein et améliorer la coordination ville-hôpital. L'objectif est d'accroître le taux de chirurgie mammaire ambulatoire en structurant et sécurisant le parcours du patient, par le développement de la coopération avec les infirmiers libéraux et la création d'un poste d’IDE (Infirmier Diplômé d’Etat) coordinateur.
Cinq ans après son déploiement, le taux de chirurgie ambulatoire en cancérologie mammaire, au Centre Henri Becquerel a progressé de 46 % à 92 %. Le taux de satisfaction des patients et des infirmiers libéraux est de 99 %.
Ce projet présente de nombreux avantages tant pour les patients, que pour les équipes des établissements de santé ou encore l'Assurance Maladie.
Quels ont été les obstacles rencontrés pour monter le projet ?
Précurseur en France, le DIASPAD-CHB a prioritairement été confronté à des résistances culturelles des équipes médicales et paramédicales. Il m'a alors fallu vaincre la défiance de mes pairs pour obtenir leur adhésion au projet.
Dans un second temps, lors de son déploiement, nous avons dû faire face à des réticences des patients, mais surtout de leurs aidants.
Sur le plan organisationnel, il a fallu repenser toute l'organisation du service de chirurgie ambulatoire. Un travail conséquent a donc été nécessaire pour harmoniser les pratiques et faire monter en compétences les professionnels de santé, tant en interne qu'en ville (environ 600 infirmiers libéraux ont été spécifiquement formés par les équipes du Centre Henri Becquerel).
Quels sont les enjeux actuels de la santé ?
Selon moi, le principal enjeu réside dans l'évolution du modèle relationnel soignants-soignés. Plus précisément, je pense qu'il est nécessaire de passer d'un fonctionnement en silo, encore très paternaliste, à une approche plus globale, dans laquelle les patients, et leurs aidants sont des éléments à part entière du système de santé et des process qui s'y rattachent. Ils doivent être placés au cœur du dispositif de soins et pouvoir interagir dans la prise en charge.
Et dans 10 ans, comment voyez-vous la santé ?
Je l'imagine :
refondée, avec une nécessaire coopération public/privé ;
fluide, avec des parcours permettant un accès aux soins plus facile et plus équitable ;
connectée, afin de gagner en efficience ;
préventive, avec une prévention primaire plus développée.
Et, je l'espère, plus apaisée…